10/04/2013

Janusz Korczak sur France Culture : Sur les docks le 25/04, 17h

Veuillez noter que la diffusion de l’émission de France-Culture consacrée à Janusz Korczak est reportée au jeudi 25 à 17h.

Ne manquez pas ce reportage original qui donnent à entendre ceux qui, en Pologne et en France, continuent de s'inspirer de l’héritage pédagogique de Janusz Korczak dans leurs pratiques éducatives ou pour faire face aux difficultés actuelles de l’enfance et de la jeunesse.

« JANUSZ KORCZAK : LA PAROLE EST AUX ENFANTS »
le jeudi 25 avril 2013 à 17h00
par Dominique Prusak et Anna Szmuc

Les enfants polonais du programme Macius-2012 de la Maison de la culture ZWPIEK
préparant leur spectacle le 25/06/2012
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Avec Halina Bortnowska, Colette Charlet, Isabelle Colombat, Christiane Gayerie et ses élèves de 5e, Gisèle Jamet, Agnieszka Holland, Yvette Métral, Marek Michalak, Philippe Meirieu, PEF, Elsa Saladin, sans oublier les interventions du public et la participation de l’AFJK.

05/04/2013

Emission sur Janusz Korczak, le 25/04 17h

Sur France Culture, l'émission « SUR LES DOCKS » évoquera longuement Janusz Korczak. L'AFJK souligne l'intérêt de ce reportage de plus de six mois sur les traces de son héritage dans le cœur des enfants et des éducateurs d'aujourd'hui, à Varsovie et à Paris.

« JANUSZ KORCZAK : LA PAROLE EST AUX ENFANTS »

le jeudi 25 avril 2013 à 17h00

Un documentaire de 55 min de Dominique Prusak, réalisé par Anna Szmuc
à retrouver en ligne pendant un an après la diffusion (podcast)
Voir la page de l'émission

Janusz Korczak en 1934
[Communiqué de presse de France Culture]
« Je me souviens, c’était à Varsovie avant la Seconde Guerre mondiale. J’étais une petite fille. J’écoutais beaucoup la radio. J’avais mes émissions préférées. L’une d’elle s’appelait les causeries du vieux docteur. On avait l’impression qu’il nous parlait à nous, personnellement. Il nous disait quels étaient nos droits, que nous étions aussi importants que nos parents. Un jour, maman m’a dit que ses causeries allaient se terminer parce que le vieux docteur était juif. Pour cette raison, de mauvaises personnes ne voulaient plus de lui à la radio. C’était des gens de droite. Je me rappelle avoir écrit une lettre sur laquelle j’avais dessiné des cœurs et des points d’exclamation. J’affirmais que je voulais écouter le vieux docteur qui était bon et intelligent. Ça a donné quelque chose. Les petits discours sont revenus pour un temps. Mais ensuite, Hitler a envahi la Pologne. Les mots drôles et la voix chaude du vieux docteur se sont tus pour toujours ».

Ainsi parle Halina Bortnowska, journaliste et intellectuelle polonaise rencontrée à Varsovie cet hiver. Elle se souvient encore clairement de Janusz Korczak dans la grosse TSF de son enfance. L’homme était très populaire à l’époque.

Janusz Korczak, de son vrai nom Henryk Goldszmit, naît en 1878 dans une famille juive libérale de Varsovie. Devenu adulte et véritable Polonais par l’esprit, celui que tout le monde appellera plus tard, « le vieux docteur », est médecin-pédiatre, éducateur et écrivain. Nous sommes dans les années vingt à Varsovie. Il a 40 ans. Sa vie, il la consacre sans répit aux enfants, allant même jusqu’à refuser le mariage et des descendants pour lui-même. Un engagement total dédié à une seule cause : que l’enfant soit reconnu et respecté, quelles que soient les circonstances et son appartenance religieuse. Pour Korczak, aucune différence dans cette Pologne où juifs et catholiques ne se mélangent pas !

Créateurs et animateurs d’orphelinats, il instaure dans chaque établissement une société démocratique pour les petits pensionnaires. Elle est organisée selon les principes de justice et d’égalité en droits avec des obligations pour tous. La « République des enfants » est née. Elle possède son tribunal et son parlement. Elle connaît un véritable succès ! Et se nourrit d’expériences au fur et à mesure des années.

Le premier septembre 1939, les Allemands envahissent la Pologne. Le nazisme s’abat sur le pays. Un an plus tard, le ghetto occupe le centre de Varsovie. L’orphelinat de Janusz Korczak est déplacé derrière les hauts murs infranchissables. Le vieux docteur masque la lumière des fenêtres pour cacher la misère et la tragédie aux enfants. Le rêve doit toujours exister malgré les épreuves ! Le 5 août 1942, les déportations s’accélèrent. À bout de force, épuisé à trouver un repas quotidien pour chacun, Janusz Korczak monte avec les 150 enfants de son dernier orphelinat dans les wagons de l’Umschlagplatz. Les gamins pensent qu’ils partent en colonie de vacances. C’est le dernier cadeau du vieux docteur aux enfants. Leur éviter de penser à la mort. Ils sont tous gazés en arrivant à Treblinka !

Aujourd’hui, férus de ses écrits et pourvus de sa pratique, des enseignants et des animateurs continuent et adaptent les préceptes du vieux docteur partout dans le monde. Sans doute, ont-ils en tête l’obsession permanente de Janusz Korczak qui disait : « Les souffrances des petits ne sont pas des petites souffrances. Alors, aidons-les, écoutons-les ».
[Communiqué de presse de France Culture]

Avec :
Halina Bortnowska, journaliste et écrivaine
Elsa Saladin, comédienne, animatrice d'un atelier théâtre sur "le roi Mathias Ier" de Janusz Korczak, avec l'AFJK en 2012, à Paris 14e.
Gisèle Jamet, enseignante
Agnieszka Holland, cinéaste et scénariste du film "Korczak" de A. Wajda.
Christiane Gayerie et ses élèves de 5e
Philippe Meirieu, pédagogue, auteur avec PEF de « Korczak. Pour que vivent les enfants », chez Rue du monde
PEF, dessinateur
Isabelle Colombat, journaliste et romancière jeunesse, auteur de « Janusz Korczak : Non au mépris de l’enfance », Actes Sud Junior
Yvette Métral, enseignante et traductrice.
Marek Michalak, Défenseur polonais des droits de l’enfant.
Colette Charlet, institutrice en rééducation psychopédagogique.

- Une émission réalisée avec les encouragements de l'Association Française Janusz Korczak -