16/01/2014

2014, année clé pour l'AFJK

L'année 2014 sera marquée par le 25e anniversaire de la Convention internationale des droits de l'enfant (CIDE) adoptée à l’unanimité à l’ONU et c'est aussi l'année du 40e anniversaire de la création de l'Association française Janusz Korczak (AFJK) dédiée à la transmission de l'histoire et de l'œuvre du père spirituel de cette convention, dont le nom incarne l'amour et le respect de l'enfant.

Cette (belle) année  nous donnera donc une double occasion de voir où en sont la société civile et les institutions sur les voies ouvertes par Janusz Korczak dans le champ de l'éducation. Et l'Association Korczak ne manquera pas de réinterroger sa mission maintenant que l’objectif principal de ses fondateurs en 1974 de faire connaître son œuvre en France est à peu près remplie, compte tenu des moyens qui étaient les siens.

La traduction et la publication en français de la plupart de ses nombreux ouvrages pédagogiques et littéraires pour le grand public, pour les professionnels et pour les enfants eux-mêmes est en effet l'un résultats du travail de l'association avec l'aimable participation de nombreux éditeurs des plus grands aux plus petits — et depuis 2009, le soutien de l'Institut Polonais du livre avec son programme de subvention des traductions au bénéfice de la nouvelle Collection Janusz Korczak des Éditions Fabert.

Considérant la réalité de la situation des enfants tant dans notre pays que dans le monde avec la persistance des dénis et des résistances concernant aussi bien leur enfance que leur éducation, un tout autre défi serait de parvenir à mettre la transmission de son héritage pédagogique réellement au service de l'évolution des pratiques et des regards portés sur les enfants et les adolescents, par les professionnels de l'enfance (animateurs, éducateurs et enseignants), les parents, les institutions et les Politiques.

Passer du devoir de mémoire et de la lecture - fut-ce la plus encourageante - à la mise en œuvre contextualisée, de la théorie et des bonnes intentions désormais universellement partagées (hors les autocrates) en tenant compte des avancées et les régressions de notre époque, à l’accès au droit, à la citoyenneté et à la démocratie dans l'exercice au quotidien des droits de participation et du devoir d'éducation, représente un tout autre défi. Y contribuer exigerait encore bien du travail, et certainement d'autres moyens que ceux qui étaient les nôtres jusqu'à présent.