29/04/2014

Solidarité entre élèves, de Paris à Goma

"Aider les enfants à s'organiser", voilà simplement ce qu'il conviendrait de faire disait Janusz Korczak. C'est bien ce qui s'est passé dans ce projet encore en cours entre enfants de CM1, pendant l'année scolaire 2013/2014
, entre le centre refuge de Virunga de notre partenaire  Children's Voice à Goma en RDC, et l'École primaire publique Flachat  à Asnières (92). Nous en avons fait le récit dans notre article précédent. On va maintenant pouvoir en apprécier les conséquences et les suites qui y seront données.

En résumé, des enfants de CM1 ont d'abord échangé pendant près de six mois, des lettres, des questionnements, des photos. Puis les petits français ont décidé de se mobiliser pour apporter une aide financière à la scolarité de leurs camarades. Ils ont organisé une formidable campagne de solidarité dans toute l'école, cuisiné, mangé et vendu des quantités considérables de bons gâteaux, passé une annonce et diffusé la gazette d'une autre classe. Et réuni finalement une somme importante et de nombreux manuels scolaires — qu'il nous faudra un peu de temps pour les transmettre au Congo par des voyageurs, la poste étant peu sûre et hors de prix.

Mais bien plus encore que tous ces exploits, il faudrait souligner l'importance du soutien moral que cette fenêtre ouverte sur le monde  apporte à ces enfants de Goma. Pour eux qui, maintenant en sécurité, ont été durement éprouvés dans leur histoire de vie par la violence et les guerres qui déchirent leur région depuis 20 ans, se découvrir ainsi aimés et soutenus par d'autres enfants de leur âge et en classe comme eux leur apporte un réel bonheur. En atteste l'article ci-dessous (cliquez sur la photo) :
 
"Le don de l’école Flachat reçu avec une joie immense à Goma"
 

L'essentiel maintenant serait que le projet… fasse école au profit d'autres enfants et d'autres classes. Il y a de quoi faire car nos amis de Children’s Voice accueillent 1 500 enfants orphelins et victimes de guerre dans 4 centre refuges. Chacun propose des classes de rattrapage scolaire pour les plus jeunes, sans beaucoup d'autres moyens que la totale implication d’une équipe hypermotivée. Chacune serait heureuse de trouver des correspondants français pour échanger et tisser des liens (et pas uniquement recevoir des dons !).

On notera q'u'ici, la participation de l’AFJK s'est limitée à apporter sa caution morale et financière et à superviser le déroulement du projet avec son partenaire congolais, avec qui nous travaillons en toute sérénité depuis huit ans.

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